ÀJ-123 de l’entame de la cinquième et dernière année du mandat du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la tête de l’Alliance Morisien, c’est la veillée d’armes, ou encore une opération Labouzi Rouz devant le Judicial Committee of the Privy Council à Londres. Pour la seconde fois de l’Histoire, cette instance d’appel suprême est appelée à se prononcer sur la validité des résultats des élections législatives à Quartier-Militaire/Moka (N°8) ce lundi.
Ce sera également la seconde fois que Pravind Jugnauth est cité comme un des protagonistes dans un appel devant le Privy Council. Cette étape ultime dans la pétition électorale, logée par le candidat battu du Parti Travailliste Suren Dayal, devra clore les procédures pour le N°8.
Par contre, pour la pétition au nom de Cader Sayed-Hossen contestant l’élection du Parliamentary Private Secretary (PPS) Gilbert Bablee à La Caverne/Phœnix (N°15), la Cour d’appel, composée de la Senior Puisne Judge Nirmala Devat et du juge David Chan Kan Cheong, a rejeté « the application for leave to appeal as of right to the Judicial Committee of the Privy Council » logée par la Commission électorale contre un jugement interlocutoire présenté comme « a strong reason why a continued adjournment of this election petition is most unjustified. »
À partir de 15 heures ce lundi, la classe politique et par extension Maurice seront pendant au moins quatre heures suspendues aux délibérations se déroulant devant le Privy Council traitant de l’appel de Suren Dayal contre un jugement de la Cour suprême dans la pétition électorale du N°8. Les conseils légaux de chacune des parties en présence disposeront de deux heures pour convaincre les cinq Law Lords, en l’occurrence Lord Lloyd-Jones, Lord Sales, Lord Hamblen, Lord Stephens et Dame Sue Carr, de la pertinence et de la justesse de leurs arguments.
À ce jour, le compte à rebours pour le prononcé des attendus du jugement ne fera que s’accentuer même si les précisions et les questions venant du Bench des Law Lords seront suivies avec une attention redoublée pour essayer de décrypter ce qui pourrait advenir de cet appel, dont les répercussions sur l’agenda politique et le calendrier électoral ne seront pas à dédaigner. Et cela, peu importe le sens du verdict du Privy Council.
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