Padma Utchanah : « Les Mauriciens suivent avec stupéfaction ce qui se passe en France »

Elle suit de près l’actualité qui fait la une des médias, même si elle se trouve en France. Elle, c’est Padma Utchanah, la présidente du Ralliement Mauricien pour la Patrie (RCP). Dans l’interview qui suit, elle donne son point de vue sur le budget, le renvoi des élections municipales, le niveau des débats au Parlement et les arrestations jugées arbitraires, etc. Elle souligne que les Mauriciens de France suivent avec stupéfaction les émeutes qui y font rage et sont affectés à des degrés divers.

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Que pensez-vous des émeutes en France ?
D’abord, il faut saluer la réaction immédiate prise par les autorités à l’encontre du policier qui a commis une bavure lors de ce drame survenu à Nanterre. Sa hiérarchie, l’État, le gouvernement n’ont pas cherché à faire du Cover Up, loin de là.
Au contraire, la justice, l’État et l’institution policière ont eu une réponse ferme à la hauteur du drame. Le policier en question a été placé en détention provisoire par le Parquet. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a réagi promptement en interrogeant le suspect pour homicide volontaire. De même, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que des sanctions disciplinaires seront prises à l’encontre de ces deux policiers.

Comment une Mauricienne qui vit là-bas voit tout cela ?
Nous, les Mauriciens, nous avons cette chance d’avoir une culture historique franco-britannique. Notre bilinguisme est notre passeport pour l’ouverture vers le monde. Nous avons cette faculté incroyable de nous adapter, de nous intégrer dans n’importe quel pays.
Les Mauriciens se sont très bien assimilés en épousant l’esprit républicain de la France, tout en gardant la culture et l’âme de notre île qui coulent dans nos veines.
Si la première génération d’immigrés mauriciens a travaillé dans la plupart des cas comme ouvrier sur les chantiers, gouvernante, nourrice, femme de ménage, c’est à coup de sacrifice et de dur labeur qu’elle a su élever ses enfants dans le respect du pays d’accueil. De nombreux Mauriciens comptent de belles réussites en France, avec notamment une députée à l’Assemblée nationale, des médecins connus qui exercent dans les grands hôpitaux parisiens, des ingénieurs, des avocats, des scientifiques, des diplomates, des écrivains mondialement connus, même un prix Nobel de littérature.
Les Mauriciens de France regardent cela avec stupéfaction. Comme tous les Français, ils sont fortement impactés par les émeutes. Ils subissent les transports en commun calcinés, générant de nombreux inconvénients, sur le trajet domicile-travail.
D’autres sont au chômage technique car leur lieu de travail a été saccagé par des pilleurs sans vergogne. Ceux qui habitent en banlieue, connaissent la peur, car l’escalade de la violence a franchi la ligne rouge. Dans la nuit du samedi, des émeutiers ont perpétré une attaque à la voiture-bélier au domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses. Il y a eu une tentative d’assassinat à l’encontre de l’épouse du maire et de ses deux enfants, âgés de cinq et sept ans.

Quel regard portez-vous sur le budget 2023-24 ?
Nous pouvons conclure que c’est un budget alléchant électoralement, très cosmétique dans l’ensemble où certaines mesures sonnent comme une publicité mensongère, mais suffisamment subtiles pour séduire une clientèle sensible et fragile. Cet exercice ressemble davantage à un discours-programme électoral du parti orange.
Les chiffres sont têtus. C’est un budget déficitaire. Les voyants sont au rouge. L’État dépense plus qu’il n’a de recettes. C’est conforme à la pratique de l’endettement à outrance du Premier ministre, le roi de l’endettement. Avec tous les cadeaux consentis, nous allons devoir les rembourser avec les intérêts. Cela nous coûtera toujours de plus en plus cher vu la dépréciation galopante de notre monnaie. Le gouvernement creuse un trou dans lequel nous nous enfonçons inexorablement.

Comment avez-vous accueilli le renvoi des élections municipales ?
Au-delà de la responsabilité de Pravind Jugnauth, qui nous pratique un «
coup d’État permanent, l’opposition parlementaire a induit en erreur la population en se préparant pour des élections municipales. Il suffisait d’avoir un peu d’intuition, de bonne lecture politique, pour savoir que Pravind Jugnauth n’allait faire tenir les municipales.
Pravind Jugnauth ne peut pas organiser les élections municipales car il n’a pas les moyens de les remporter. Il ne veut pas organiser ces élections car il s’attend à une défaite aux municipales. Pour cela, la mise entre parenthèses de la démocratie est nécessaire. Au peuple de décider s’il accepte d’être incapable de s’imposer à ses dirigeants et d’être soumis.

Que pensez-vous de la bande sonore qui fait des vagues en ce moment ?
Une fois de plus, la force policière est sous les feux des projecteurs. Après les actes de torture à l’encontre de personnes en garde à vue, nous avons désormais une police infestée par la mafia. C’est un Amsterdam Boys bis des années 80.
La mafia de la drogue se fait une place de choix, en première ligne au sein même, au cœur de nos institutions. C’est l’État qui s’écroule. C’est la faillite de l’État ! Il faut un nettoyage d’envergure et seul le RCP l’avait proposé dans son programme en 2019.

Le Premier ministre a dit récemment que la mafia s’est infiltrée dans nos institutions. Cela vous étonne ?
La police n’a plus de crédibilité ni devant la justice, ni aux yeux de la population. Pravind Jugnauth est ministre de l’Intérieur et Premier ministre. Anil Kumar Dip est commissaire de police. Ce sont les responsables, administrativement, politiquement et pénalement. Face à la gravité de la situation, les deux plus hauts responsables ont réagi : l’un a réuni ses courtisans et l’autre se cache derrière un communiqué brassant du vent !
Les deux irresponsables (ministre de l’Intérieur et commissaire de police) auraient dû prendre des actions fermes et promptement : suspendre, révoquer, démanteler et dissoudre la Special Striking Team.

Vous avez attiré l’attention sur l’achat de l’hélicoptère Dhruv récemment. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, le RCP avait parlé de l’accident survenu en Inde, impliquant un Advanced Light Helicopter Dhruv. J’avais demandé aux autorités mauriciennes de prendre contact avec les instances indiennes pour s’assurer que cet hélicoptère, qui a coûté Rs 1 milliard au pays, est en bon état de marche. Mais les ombres de la colonie silencieuse sont bien plus coriaces. Les accords tacites sont scellés, il est donc difficile pour le gouvernement de rétropédaler. Nous pouvons nous demander à quoi va servir cet hélicoptère, à survoler le paysage mauricien ou agaléen… À qui profite cet engin dernier cri ? Est-ce que cet hélicoptère sera utile pour l’État indien ou l’État mauricien ?

Aviez-vous l’intention de participer aux élections municipales ?
Nous avons vu clairement dès le début les desseins fourbes de Pravind Jugnauth. Nous ne voulons pas être esclaves du jeu machiavélique de ce dernier. Le respect de la démocratie est une cause commune. Une cause commune au pays tout entier. C’est l’intérêt de tous. Dans cette cause commune, le RCP s’associe aux actions qui doivent être engagées en commun pour faire capituler le gouvernement de Pravind Jugnauth. Le RCP s’est joint aux partis politiques extraparlementaires ainsi qu’à l’opposition parlementaire pour exiger ma tenue des élections municipales.

Que pensez-vous de la déclaration au Parlement sur les médicaments retrouvés dans le coffre-fort de Navin Ramgoolam ?
C’est complètement indigne venant d’un Premier ministre. Faute de pouvoir se hisser à la hauteur d’un homme d’État, Pravind Jugnauth s’accommode d’être un voyeur d’État. De plus, il a violé le secret médical d’un patient et d’un ancien Premier ministre. En voulant discréditer Navin Ramgoolam, le Premier ministre a reçu son boomerang en pleine figure.

Et l’arrestation de Me Akil Bissessur ?
Trois mots désignent cette opération : acteurs, facteurs, farceurs… On savait que la police n’avait pas les compétences pour enquêter mais elle n’en a pas non plus pour piéger. La  livraison surveillée, exécutée par la PHQ SST, a mis en évidence le manque criant de professionnalisme de la police ! Sachant que leur présence a été remarquée et signalée, les éléments de la SST auraient dû tout simplement laisser un avis de passage (du facteur). L’équipe de SST s’est comportée comme des policiers des films Bollywood. Un déluge de poursuites annulées par la justice se profile à l’horizon.
L’opération de l’arrestation d’Akil Bissessur est très controversée ; par conséquent, la défiance envers la force policière va s’accroître. La peur s’est installée. La police a perdu toute son autorité. La dissolution de la SST en raison de ses échecs réguliers et spectaculaires s’impose. Soit, ils font du complot, soit ils ne sont pas professionnels. Il n’y a que ces deux possibilités. Pour ces deux raisons, cumulatives ou alternatives, la SST doit être dissoute.

Pensez-vous qu’il est facile de retracer celui qui envoie un colis controversé à Akil Bissessur ?
En Allemagne, il y a des caméras dans les bureaux de poste. Donc, en se mettant en connexion avec la police allemande, on peut aisément retracer et retrouver l’expéditeur du colis. Et la vidéo de l’expéditeur à l’intérieur de la poste allemande doit être diffusée au public mauricien. La police allemande est d’une grande efficacité et d’un grand professionnalisme avec des méthodes de travail efficaces. La police allemande est très rigoureuse. Cela n’a rien à voir avec la police mauricienne.
Tout colis a une traçabilité, donc c’est un jeu d’enfant pour exposer le cheminement. La police de Dip doit prouver la traçabilité du colis : où il a été déposé, quand et par quel service de livraison. Ce service de livraison doit être contacté et le service de police du pays de l’expéditeur aussi, en l’occurrence l’Allemagne, pour arrêter l’expéditeur.

Quel est votre point de vue sur l’affaire Grand-Bassin et la Black Label and Stag Party ?
Ailleurs, un tel scandale aurait conduit à une démission du ministre et du PPS, voire une suspension le temps de l’enquête. Or, à Maurice, c’est l’impunité totale. La vie politique mauricienne se résume à la protection de nou bann dimounn.
Il ne faut pas oublier que Maneesh Gobin est également le conseil légal du gouvernement, il doit faire preuve d’une exemplarité. Être sous le coup d’une accusation liée à un acte de corruption alléguée, cela porte gravement préjudice à la fonction. La démission doit être sans équivoque. De plus, les institutions qui sont supposées agir en toute indépendance sont invisibles. L’ICAC est en mode hibernation concernant l’affaire de pot-de-vin. Pourquoi l’ICAC n’a toujours pas convoqué l’Attorney General, Maneesh Gobin et le PPS Rajanah Dhaliah ?
On voit clairement un traitement privilégié dans le jeu protecteur de l’ICAC. D’un côté l’ICAC convoque constamment l’homme d’affaires Keegan Etwaroo et, de l’autre, il n’y a aucune action contre l’Attorney General et le PPS. Encore une fois, l’ICAC a précédé sa mauvaise réputation. Elle est devenue une farce institutionnelle.

La police peut-elle enquêter elle-même ? Comment cela se passe ailleurs ?
Des réformes en profondeur sont nécessaires pour que la justice soit effective et efficace. Les mesurettes proposées par les partis ne changeront rien. Si notre programme électoral de 2019 était appliqué, nous ne serions pas dans ce délitement institutionnel. Nous avions proposé dans notre manifeste que la lutte contre les crimes économiques, pas seulement la corruption, doit être renforcée et devenir efficace. La Prevention of Corruption Act doit être abolie et remplacée par une loi contre les crimes économiques.
Ailleurs, dans les vrais pays démocratiques, les institutions marchent très bien. Le cas de l’ex-Première ministre écossaise est l’illustration parfaite d’une police efficace. Le juin 2023, Nicola Sturgeon a été arrêtée et placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur le financement de son parti. D’ailleurs Nicola Sturgeon avait démissionné de son poste de Première ministre en février. Est-ce qu’on verra un jour une police indépendante, intègre et efficace arrêter Manish Gobin et Rajanah Dhaliah ? Est-ce qu’on verra un jour un Pravind Jugnauth démissionner de son poste à Maurice?

Que pensez-vous du niveau des débats au Parlement. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Il suffit de faire un tour d’horizon dans le monde et de s’incruster dans le débat parlementaire des autres pays pour mesurer le niveau des débats au Parlement mauricien. La baisse est considérable ! Si nous nus référons au dictionnaire, parlementer c’est entrer en pourparlers avec l’adversaire pour rechercher un arrangement. L’arrangement ici, ce serait dans l’intérêt général.
Or, nous sommes bien loin de la définition, entre les attaques personnelles, les jurons, et des onomatopées. C’est le nivellement par le bas. Le débat de fond n’est plus la priorité. L’éloquence politique a laissé place à la grossièreté politicaille. Et pour couronner le tout, nous avons un Speaker non-élu qui est supposé être le garant de la bonne tenue des débats qui joue les trouble-fête. Au lieu de nourrir l’esprit du peuple à l’éveil citoyen, l’homme politique mauricien préfère gaver la population à coups de biryani, de religion et un semblant d’action. Donc pas étonnant que cette dégradation intellectuelle se reflète au Parlement.

Que pensez-vous du combat contre la drogue à Maurice ?
C’est un oxymore ! Les trafiquants de drogue peuvent pavoiser, vu le nombre de cas rayés en Cour. Ils ont de beaux jours devant eux car l’institution policière ne sait pas enquêter, voire dans certains cas, ne sait pas non plus comment interpeller un suspect. Ils agissent en dehors du cadre légal, de quoi faire capoter les affaires en cour. Les trafiquants connaissent les failles du système et arrivent aisément à tromper la police.
Par ailleurs, vouloir combattre la drogue sans combattre le blanchiment d’argent est une cause perdue d’avance. Le blanchiment et le transfert de l’argent sale sont très souvent issus du trafic de drogue. Les enquêteurs doivent pouvoir détecter des opérations financières douteuses. Ils doivent constamment se remettre à la page dans leurs méthodes de travail car les trafiquants de drogue ont toujours une longueur d’avance.
Le « recyclage de l’argent sale » est une industrie en plein essor. Les banques offshore dans les paradis fiscaux maîtrisent à la perfection ce mécanisme. Alors combattre la drogue sans avoir une vue d’ensemble du problème devient un non-sens total. Prenons l’exemple de Franklin, les charges mauriciennes dirigées contre lui sont minimes. Il n’est poursuivi que pour blanchiment d’argent et non pour trafic de stupéfiants. Alors qu’à l’île de La-Réunion, il a été condamné pour trafic de zamal. Il y a de fortes probabilités, concernant le cas de Franklin, que blanchiment et trafic de drogue soient intrinsèquement liés.

Pensez-vous qu’on fait assez pour protéger l’environnement ?
La protection de l’environnement a été dans notre projet pour lutter contre le réchauffement climatique. Voici un extrait de notre programme : « Il est urgent pour l’État et les collectivités locales de mettre en œuvre un plan de reboisement accru de nos territoires. Il faut planter des arbres dans les bois existants et certaines montagnes. La végétalisation pourrait être notre climatisation naturelle. Il y a lieu de végétaliser au maximum les rues et voiries dans la capitale, Port-Louis, et les autres villes et quartiers. Il faudrait créer des mini-forêts dans les agglomérations. Les écoles et collèges doivent transformer une partie de leur terrain en vergers. »
Le gouvernement s’est amplement inspiré de notre manifeste électoral de 2019, sauf qu’il l’applique très mal, en amateurisme. La culture de planter du béton est plus forte que le reboisement des espaces.

Et les mesures prises contre le tabagisme ?
Nous devons saluer cette décision prise par le gouvernement, il était temps d’introduire l’emballage neutre sur les paquets de cigarettes. Il faut marteler à la population que l’espérance de vie des fumeurs diminue de dix ans et qu’une personne meurt toutes les six secondes dans le monde d’après l’OMS.
À Maurice, nous avons le cocktail explosif entre diabète, tabac et maladies cardiaques. Les campagnes de sensibilisation contre le tabagisme restent assez timides, voire inexistantes. Il faut des campagnes plus percutantes. Il faut rompre la normalisation de la cigarette.

Le gouvernement veut modérer les commentaires sur TikTok. Qu’en pensez-vous ?
Modérer les commentaires, est-ce que ce n’est pas une manière pour le gouvernement de bâillonner la liberté d’expression ? Est-ce une façon détournée de séquestrer la parole des opposants politiques sur TikTok, comme dans les pays dictatoriaux ?
Au lieu de modérer les commentaires sur TikTok ou surveiller les opposants, il ferait mieux d’encadrer avec des lois sévères mais proportionnés les dérives de certains influenceurs sur TikTok. Des arnaqueurs, des escrocs pullulent sur cette plateforme proposant des jeux illégaux.
Par ailleurs, il y a des charlatans de la médecine qui proposent des médicaments « miracle », mais qui s’avèrent extrêmement dangereux pour la santé. TikTok ne doit pas être une boîte de Pandore, mais un outil fascinant encadré par des lois.

Que faudrait-il faire, selon vous, pour réduire la dette publique et le gaspillage des fonds publics ?
La dette publique ne fait que s’accroître. La gestion de l’argent public n’est pratiquement pas contrôlée. Au lieu de limiter les gabegies, le gouvernement de Pravind Jugnauth prend de mauvaises décisions qui amènent, par la suite, une augmentation de la dette publique.
Prenons l’exemple de la police avec ses arrestations hors du cadre de la loi, les enquêtes mal faites, les vices de forme conduisant à l’annulation des poursuites en cour. Les dommages-intérêts réclamés par les victimes sont colossaux. D’autre part, il y a le non-respect des contrats comme dans l’affaire de construction du marché à Rivière-du-Rempart. Le Privy Council a condamné le conseil de district de Rivière-du-Rempart à payer Rs 437 millions à Alphamix.
Autre cas d’école, Sherry Singh réclame plus de Rs 8,6 millions à Mauritius Telecom pour son contrat de travail. L’État est le principal actionnaire de MT. La liste est longue. Le gaspillage des fonds publics est tout aussi palpable. L’État organise des cérémonies, des voyages qui coûtent énormément. Pour rien. Pour le plaisir des ministres et hauts fonctionnaires. Le Premier ministre a lui-même soumis les chiffres tout dernièrement au Parlement. Depuis 2018, l’Etat a dépensé Rs 574 millions en voyages ministériels et des députés. Si on additionne tout cela, on réalise que ce sont des dépenses que l’État aurait pu éviter.

Pensez-vous que Maurice obtiendra un jour sa souveraineté sur les Chagos ?
La souveraineté, oui, mais peut-être pas la possibilité d’en disposer à sa guise, c’est-à-dire de l’exploiter comme on l’entend en raison de la base militaire à Diego Garcia. La position officielle de Maurice est de poursuivre le bal de Diego Garcia avec les Américains.

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