La Journée Mondiale du Tai-chi (TaiJi) est célébré tous les ans le dernier samedi du mois d’avril dans plus de 80 pays. À Maurice, des activités annuelles sont organisées par la Taichi Chuan Federation afin de sensibiliser et de vulgariser cet art martial chinois connu pour ses nombreux bienfaits. Samedi dernier, le jardin Balfour à Beau-Bassin a accueilli les adeptes du Tai-chi, membres des différentes écoles, ainsi que de simples curieux pour une démonstration à mains nues, avec épée ou éventail. Cet événement a été mis sur pied en collaboration avec l’association East meets West.
La tradition veut que tous les pratiquants se réunissent aux quatre coins de la planète autour de cette pratique reconnue par l’Organisation mondiale de la Santé des Nations Unies (UNWHO), le dernier samedi du mois d’avril. À Maurice, de nombreuses personnes se sont réunies au jardin Balfour à Beau-Bassin, samedi dernier, et au Caudan Waterfront à Port-Louis, le lendemain, pour célébrer le World Taichi Day. La plupart font partie des écoles regroupées sous le Taichi Chuan Federation et présentes dans différentes villes, dont Port-Louis, Beau-Bassin, Rose-Hill, Curepipe et Flacq.
De 9h à 11h, les plus expérimentés comme les débutants ont fait des démonstrations, enchaînant avec des mouvements continus et circulaires exécutés avec lenteur et précision dans l’ordre pré-établi. Les bienfaits de cette discipline corporelle d’origine chinoise sont nombreux. Il est dit que le Tai-chi augmente la souplesse physique, favorise la relaxation et l’évacuation du stress, en se reconnectant à sa propre personne. Cette discipline améliore la capacité respiratoire et procure une sensation de bien-être corporel et mental.
Réputé pour ses nombreux bienfaits thérapeutiques et accessible à tous les âges, « le Tai-chi est une méditation en mouvement. Par sa lenteur et l’absence d’efforts musculaires, il est accessible à tous. Ce qui amène les gens est souvent la curiosité », dit Priscilla Gooriah, coach de Tai-chi depuis une douzaine d’années. Membre de la Taichi Chuan Federation dirigée par Yasin Owadally, elle est attachée à la Commission Nationale du Sport Féminin (CNSF) et la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill. Pour elle, au-delà d’une discipline corporelle, le Tai-chi est avant tout un art de vivre, une école de patience où l’on prend le temps de revenir à des choses simples, mais essentielles.
« Le Tai-chi est une culture de vie, nous invitant à un retour à la source. Nous pratiquons 10 fois, 20 fois les mêmes mouvements avec l’impression de les faire pour la première fois », confie-t-elle. Priscilla Gooriah, 53 ans, a découvert les bienfaits de cette discipline chinoise il y a 14 ans. « À cette période, je commençais à souffrir d’arthrose des mains. Sous les conseils d’une proche, j’ai intégré une classe de Tai-chi. Trois, quatre mois plus tard, j’ai commencé à ressentir les bienfaits et les douleurs avaient disparu. Je ne me suis pas posée dix-mille questions. Pour moi, c’était le Tai-chi. Depuis, cette discipline fait partie de ma vie », témoigne la coach qui compte aujourd’hui 75 élèves.
Une pratique physique pour le bien-être
Le Tai-chi-chuan est avant tout une gymnastique énergétique chinoise. Cette activité fait partie de la culture chinoise depuis plus de 3,000 ans. Sa pratique est fondée sur trois principes : le contrôle du mouvement, naturel, lent et détendu ; le contrôle de la respiration, lente et synchrone avec le geste ; et le contrôle de la pensée, qui dirige le qi, le souffle, à l’intérieur du corps. Le Tai-chi sollicite le corps entier, de la tête à la plante des pieds. Certaines recherches ont démontré que sa pratique est efficace pour réduire l’anxiété, fortifier le système immunitaire, améliorer les fonctions respiratoires, l’équilibre, la coordination et la concentration. La lenteur des mouvements vise ainsi à assouplir le corps et à libérer les tensions. Elle renforce également les muscles et améliore la circulation sanguine. Cette technique instaure l’équilibre entre le physique, le mental et l’énergie vitale. Une pratique régulière permet d’en faire une véritable hygiène de vie.