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Volley-Ball : Quatre-Bornes VBC contraint à galérer pour se rendre en Tunisie

Encore Rs 1M à trouver pour être en mesure de participer aux Championnats d’Afrique des clubs le mois prochain

« Nous méritons plus de considération des autorités, d’autant que nous ne sommes pas à notre coup d’essai », précise Valentine Paul, joueuse de l’équipe

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Multiple championne de Maurice et vainqueur du Championnat des clubs de la Zone 7 (CCZ7) quatre fois de suite, l’équipe féminine de Quatre-Bornes Volley-Ball Club (VBC) veut franchir un palier. Cela, en se mesurant cette fois aux meilleures équipes du continent, à l’heure des Championnats d’Afrique des clubs, programmés du 13 au 26 mai, en Tunisie. En raison d’un manque de fonds toutefois, ce déplacement demeure en suspens. Il reste encore Rs 1M à trouver pour compléter le budget de Rs 2.2M. Une véritable course contre-la-montre dans laquelle se sont engagés dirigeants et joueuses, afin de pouvoir défendre les couleurs du pays et celles de la ville de Fleurs !

Quatre-Bornes VBC n’a jamais eu l’opportunité de goûter à la crème continentale, en dépit du fait d’avoir été intraitable au niveau régional. La suite logique serait cette participation aux Championnats d’Afrique. Faute d’avoir pu toutefois réunir les Rs 2.2M requises, ce déplacement demeure pour l’heure, dans l’expectative. Pourtant, ce club n’a jamais raté une occasion pour faire honneur au pays comme en témoigne ses quatre titres de champion d’affilée de la CCZ7, dont celui remporté (3-2), il n’y a pas longtemps face aux Seychelloises d’Anse Royale, à Vacoas.

Toujours le même combat

À l’heure de la publication de cet article, les joueuses de Quatre-Bornes VBC auraient dû être pleinement concentrées sur la compétition du mois prochain. Au lieu de cela, elles doivent, comme à l’accoutumée, se battre contre vents et marées pour trouver l’argent nécessaire pour financer leur déplacement en Tunisie. Une nouveauté ? Pas nécessairement, compte tenu du fait que cette formation a toujours eu à braver les tempêtes pour être en mesure de prendre part à la CCZ7. Cela, grâce au soutien des sponsors. Et à chaque fois, les joueuses ont su honorer cette confiance, en terminant sur la plus haute marche du podium.

Sauf que cela commence à faire trop pour les joueuses. La frustration et l’agacement ayant commencé à gagner les rangs suite à ce nouveau contretemps. « Ce n’est pas normal », affirme d’emblée Valentine Paul, une des joueuses de l’équipe championne. « Nous nous démenons toujours pour être à la hauteur et qui plus est, en faisant souvent fi de l’adversité. Du reste, aucune équipe mauricienne n’a remporté le CCZ7 quatre fois de suite. Nous avons toujours fait honneur à la ville de Quatre Bornes et au pays, en remportant le championnat à plusieurs reprises de même que la CCZ7. Et pourtant, on se retrouve toujours à galérer », déplore-t-elle.

Valentine Paul avoue que c’est actuellement le branle-bas de combat au sein du club. « Les dirigeants frappent à toutes les portes possibles, afin de nous permettre de disputer ces Championnats d’Afrique. Il ne faut pas non plus que ceux concernés oublient que l’ossature de la sélection nationale repose majoritairement sur le Quatre-Bornes VBC. Donc, une participation au niveau africain serait bénéfique dans le cadre de la préparation aux Jeux des Iles de l’océan Indien (JIOI) à Madagascar. Ce type de frottement est incontournable, si nous voulons progresser et acquérir de l’expérience », souligne-t-elle.

Participation à confirmer au 25 avril

L’inscription déjà complétée avant la date butoir du 28 mars, Quatre-Bornes VBC a maintenant jusqu’au 25 avril pour confirmer sa participation. Une véritable course contre-la-montre pour trouver les Rs 1M nécessaires pour compléter le budget de Rs 2.2M. Selon Valentine Paul, le ministère des Sports a accordé un soutien de Rs 500 000, alors qu’un récent exercice de crowd-funding a permis de récolter Rs 175 000. Trois entreprises se sont aussi manifestées pour une contribution tournant autour des Rs 450 000.

Ce qui révolte cependant Valentine Paul, c’est que les Rodriguais d’Olympique Montagne Goyaves ont aussi bénéficié de la même somme auprès du ministère des Sports ! Alors qu’ils ont eux, été battus en finale par les Réunionnais de Tampon Gecko Volley. « Je tiens à préciser que je n’ai absolument rien contre Olympique Montagne Goyaves, mais j’estime que nous méritons plus de considération. Nous avons prouvé notre valeur en étant championne de l’océan Indien à quatre fois de suite. Ce qui n’est pas rien », renchérit-t-elle.

La posture de la mairie de Quatre-Bornes est aussi fortement déplorée faute d’avoir soutenu le club au cours de ces trois dernières années. « Nous avons sollicité la municipalité à plusieurs reprises, mais au final, rien de concluant n’est ressorti. Nous attendons toujours. Si nous avions perçu nos subventions, nous disposerions alors de Rs 150 000. Ce qui serait tout de même intéressant pour la suite », fait-elle ressortir.

 Tirer la sonnette d’alarme

Valentine Paul tire ainsi la sonnette d’alarme, indiquant que ce n’est pas normal qu’une équipe faisant la fierté du pays ait besoin à chaque fois de « faire du porte à porte à la recherche de parrainage. Nous avons besoin du soutien de l’État. Il faut aussi valoriser et investir sur les plus méritants. Je le répète, nous faisons la FIERTÉ de Maurice. Nous sommes performantes et nous ramenons des trophées. Que devons-nous faire de plus pour être reconnue à notre juste valeur ? », s’interroge-t-elle.

Pour conclure, Valentine Paul déclare que le club « est en situation d’urgence » et qu’il faudra très vite réagir. « Les prix des billets d’avions et les frais d’hébergement coûtent très chers. En ce qu’il s’agit des prix des billets d’avion, il avoisine les Rs 1.3 M, soit environ Rs 70 000 par personne. D’ici cette semaine, le prix augmentera. On espère que les autorités réagissent très vite de peur de nous retrouver dans une situation à laquelle on n’ose, pour l’heure, même pas y penser. Le ministre Stephan Toussaint nous a contacté en fin de semaine pour nous diriger vers d’autres mécènes disposés à nous aider. Croisons les doigts », conclut-elle.

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