« Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi ». Cette affirmation de Saint Paul dit la place centrale de la fête de la Pâques dans tout l’édifice de la foi chrétienne. Le chrétien sait que Dieu a créé l’homme et la femme à son image et à sa ressemblance, et de ce fait a donné à l’humanité toute entière une grande dignité : celle de ressembler à Dieu. La destinée de l’humanité, pour prendre un vocabulaire mondain, c’est de partager la grandeur de Dieu.
Cependant, le chrétien se sait marqué par le péché et il est témoin de toute la violence, la corruption, les discriminations, le racisme qui déforment cette image de Dieu dans l’humanité. C’est pourquoi ce Dieu créateur envoie son fils Jésus pour permettre à l’humanité de surmonter ces dégradations et pour réaliser la promesse d’une humanité créée à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Jésus nous sauve du péché qui empêche l’humanité de réaliser cette dignité. Jésus sauve en épousant la faiblesse de l’humanité jusqu’à la mort. Drôle de manière de sauver me direz-vous… ! Pourtant, c’est cela l’originalité chrétienne : un Dieu fait homme qui meurt, victime du péché dont il vient sauver l’humanité ! Je dois dire que je reste souvent ébahi devant cette manière de faire : Pour sauver quelqu’un qui se noie, loin de moi l’idée de me noyer avec lui ! Une vision prophétique raconte qu’Adam le premier homme, enchaîné dans les tourments de l’enfer, s’étonne de voir apparaître soudainement Jésus. Il lui dit : Seigneur ! Toi ici ?! et Jésus de lui répondre : Oui, je suis venu te chercher. Réveille-toi Ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts… !
Cependant, Jésus ressuscité de la mort, il a une vie au-delà de la mort. La mort, ultime corruption, ne peut le retenir, l’emprisonner. Il ne faut pas séparer la résurrection du Christ de sa mort. Impossible de comprendre le vrai sens de la Résurrection si on ne comprend pas que Jésus est descendu « aux enfers de l’humanité » : la mort.