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Commission des athlètes – Le COM n’a toujours pas remplacé Christiane Legentil à la présidence

I Bruno Julie, membre, déplore n’avoir pas été officiellement informé, ni de la situation et encore moins convoqué pour l’élection d’un nouveau président

I L’indépendance de ce comité, une fois encore, remise en question après la suspension de trois ans infligée au nageur Bradley Vincent par cette même instance olympique

Le Comité olympique mauricien (COM) n’a toujours pas nommé le remplaçant de la judokate Christiane Legentil à la tête de sa Commission des athlètes. Elle qui a décidé, 20 mois après son élection, soit début octobre, de ne plus assumer le rôle de présidente ! L’ancien boxeur et seul médaillé olympique mauricien (bronze), Bruno Julie, déclare effectivement que la situation est inquiétante et compte interpeller le COM à cet effet. Alors même que le président du COM, Philippe Hao Thyn Voon, avait, lui, déclaré dans un quotidien «…qu’un nouveau membre sera élu avant la fin de l’année…»

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La façon dont la démission de Christiane Legentil a été gérée, un peu plus de quatre mois plus tard, n’étonne personne. Cela, pour des raisons évidentes et surtout très peu sportives ! Donc, contraire même à l’esprit et aux valeurs olympiques. En somme, c’est un COM comme on le connaît. Incapable de s’affirmer d’un point de vue éthique et transparence.

Du reste, l’immobilisme — délibéré ou pas — du COM à nommer un nouveau président interpelle. Au moins, le Comité international olympique (CIO) est-il au courant de la situation ? A-t-il été informé suivant la démission de Christiane Legentil de la présidence ?

Aussi, est-il bon de savoir si les membres ont été convoqués, afin d’élire un nouveau président ? Une démarche somme toute normale et très importante pour la bonne marche de ce comité. Une démarche essentielle compte tenu des attributions de cette commission qui est, entre autres, de défendre les intérêts des athlètes.

Malheureusement, selon Bruno Julie, tel n’a jusqu’ici pas été le cas. « Cela fait quatre mois que Christiane a démissionné de la présidence. Ni n’ai-je été officiellement informé par le COM et encore moins n’ai-je été convoqué pour une réunion d’urgence, afin que des mesures soient prises dans l’intérêt de la commission et des athlètes surtout », déplore le seul médaille olympique mauricien.

Bruno Julie ajoute qu’un groupe de communication WhatsApp avait été créé et il s’interroge toujours sur son importance. « Il est clair que cette Commission n’a pas la considération voulue du COM. Il faudrait aussi questionner ceux concernés pour avoir leur avis sur le bien-être des athlètes », précise-t-il. Bruno Julie n’a pas tort en considérant comment certains au COM avaient voulu faire obstacle à sa candidature avant l’intervention du CIO.

Aussi, avait-il déploré les conditions qui ont prévalu autour des élections de février 2021, tout en prévenant, par la suite, Christian Legentil que son emploi du temps, en tant qu’athlète de haut niveau, n’allait pas lui permettre de tenir pleinement ce rôle. C’est ce qui s’est passé avec un bien triste bilan de « zéro réunion » en 20 mois de présidence, indiquait à l’époque Bruno Julie.

Ce qui est encore plus révoltant, c’est que même Philippe Hao Thyn Voon a reconnu, fin 2022, que ce sera « embêtant » pour trouver un remplaçant «… car plusieurs athlètes ne sont pas à Maurice actuellement en raison de leur préparation ou de leur compétition. » Alors, pourquoi avoir accepté la candidature de Christiane Legentil, Julien Paul et de Caroline Ramasawmy dans ces conditions ?

C’est dire à quel point la constitution de cette commission mérite d’être remise en question. Cela, en tenant compte que son objectif est de défendre la cause des athlètes. D’ailleurs, qui défendra alors le nageur Bradley Vincent, injustement et arbitrairement suspendu pour trois ans par ce même…COM ? Alors, que cet organisme commence par assumer ses responsabilités ! Au même titre, nous demanderons aux autres athlètes encore en activité de soumettre sportivement leur démission de ce comité « fantôme », afin de préserver leur intégrité et crédibilité.

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