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En décembre dernier à Air Mauritius : Les pilotes ont signé une 
nouvelle convention collective

La Mauritius Airline Pilots’ Association (MALPA) et Air Mauritius (MK), représentés respectivement par le président de la MALPA, Assad Tulloo, et Jean Bernard Sadien, directeur des ressources humaines de MK, ont convenu de signer le 20 décembre 2022 une nouvelle convention collective qui met fin à l’essentiel de celui signé en 2018 qui était inopérante face à l’incapacité de MK à faire face à sa masse salariale avant et après l’avènement de la pandémie de Covid-19.

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Ce qui avait contraint un nouvel accord binding le 16 juillet 2020 entre les administrateurs d’Air Mauritius Ltd et la MALPA pour la période du 1er juillet 2020 au 30 juin 2024. Mais comme l’administration volontaire de MK a pris fin le 29 septembre 2021, de nouvelles négociations ont pu être ouvertes en 2022 afin de mettre fin à tout différend entre les deux parties, y compris, mais sans s’y limiter, le différend pending devant l’ERT et portant la cause n° ERT/RN22/21, relative aux termes et conditions de travail des salariés auxquels s’applique le présent accord, sous forme d’une modification du CA 2020 en vertu de l’article 58 (1) (a) de la loi sur les relations de travail 2008.

Il est à noter que la présente convention collective ne s’applique qu’aux pilotes faisant partie de l’unité de négociation pour laquelle la MALPA (y compris les membres de l’ex-Airline Association des employés (AEA) a été expressément autorisée. Cette nouvelle convention collective est entrée en vigueur le 1er septembre 2022, bien qu’elle ait été paraphée en décembre dernier.

Inquiétudes des autres parties prenantes

Parmi les principaux items à l’accord en faveur des pilotes, on note :
1. Les pilotes recevront trois mois de salaire de base et une gratification de fin d’année au prorata en cas de cessation d’emploi pour cause de licenciement
2. Une indemnité de service de vol devra être versée aux pilotes en fonction du nombre de vols heures conformément à un tarif agréé par les deux parties, incluant les entraînements au simulateur excepté les heures consacrées pour le renouvellement de la licence du pilote
3. Les pilotes qui sont nommés instructeurs recevront une allocation mensuelle en fonction du type d’avion et de leur rang avec une augmentation pour le training captain
4. Les heures supplémentaires dépendront du type d’avion et des heures de vol et comprennent aussi les heures de vol en simulateur. Ainsi, pour un ATR, il faudra compléter 65 heures de vol pour en bénéficier, 75 heures pour un Narrow body Jet et 80,5 heures pour un jet à large fuselage au taux horaire de 1,5 du salaire par heure de vol.
5. Une gratification de fin d’année de 25% du salaire avec des conditions spécifiques et rétroactive de juillet à décembre 2022
6. 75% des frais de scolarité comme allocation d’études plafonnés à Rs 20 000 et trois enfants pour les pilotes à contrat de durée déterminée et est valable pour les enfants scolarisés et pensionnaires au préprimarie, écoles primaires et secondaires à Maurice.
7. La couverture d’assurance perte de licence sera fournie à tous les pilotes jusqu’à l’équivalent de soixante (60) mois de salaire de base, mais plafonné à 500 000 £, le montant le moins élevé étant retenu. MK continuera payer le salaire de base des pilotes jusqu’au paiement de l’assurance.
8. Une allocation mensuelle de Rs 30 000 sera payable à tous les pilotes qui ont choisi d’être sur le contrat commun
9. MK paiera une indemnité de dérangement de Rs 10 000 chaque fois que le « jour de congé » d’un pilote est changé en « jour de service » ou « jour de réserve » avec un préavis de sept (7) jours civils ou moins.
10. Il est convenu qu’un représentant de la MALPA pourra siéger au Comité des Contrats Hôteliers (HCC), ou équivalent.

Cette convention collective est évidemment assujettie à des conditions très spécifiques avant toute renégociation à l’avenir, notamment un accord écrit entre les deux parties. Cela dit, cet accord ne fait pas que des heureux et inquiète même certaines autres parties prenantes de la compagnie aérienne nationale qui se demandent si ce qui apparaît comme une concession de part et d’autre, surtout la levée de la menace de l’ERT sur MK, ne va pas finalement se transformer en un nouveau burden financier sur la compagnie qui, il n’y a pas si longtemps, était dans le rouge vif !

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