Nitish Monebhurrun: « L’éducation et la santé ne doivent pas être teintées politiquement »

Dans le cadre du festival du livre de Trou-d’Eau-Douce, qui réunit actuellement des auteurs mauriciens et étrangers jusqu’à dimanche après-midi, Le Mauricien a rencontré Nitish Monebhurrun, qui a lancé cette semaine son livre, Face au tableau noir. Ce jeune Mauricien vit à Brasília, au Brésil, et mène simultanément une carrière universitaire et littéraire. Il est actuellement professeur de droit international au Centre universitaire de Brasília, où il dirige une clinique Entreprises, droits humains et politiques publiques. Il est chercheur associé au département d’études latino-américaines de l’université de Brasília et chercheur à l’Observatoire des migrations internationales du Brésil. Il est aussi professeur invité à l’université de la Sabana, en Colombie.
Dans la présente interview, il parle de son identité, qui refuse de s’embrigader dans le communalisme mauricien. Il nous parle également de sa vision personnelle de l’éducation. « Les sujets comme l’éducation et la santé, qui relèvent des prérogatives de l’État, ne doivent pas être teintées politiquement », souligne-t-il.

- Publicité -

Nitish Monebhurrun, vous avez un parcours universitaire assez impressionnant, qui commence en France pour finir au Brésil. Parlez-nous de votre carrière…
J’ai fait mes études en primaire et secondaire à Maurice. Après la HSC, j’ai fait mes études en France. Le droit m’a toujours attiré, et principalement l’histoire des Chagos. Lorsque j’étais adolescent, je lisais beaucoup sur l’histoire des Chagos dans les journaux. C’est la première fois que j’ai eu un sentiment d’injustice. C’est cela qui m’a motivé à étudier le droit.
J’ai fait une licence en droit et un Master en droit international à Lyon. J’ai ensuite fait un Master II en droit international économique à l’école de Droit de la Sorbonne et un doctorat en droit international au même endroit.
Pendant mes études, je me suis rendu compte que j’avais une vocation pour le professorat, et j’ai alors décidé d’embrasser la carrière universitaire. Pendant mon doctorat, j’ai reçu un contrat doctoral pour donner des cours de droit à la Sorbonne, tout en préparant ma thèse sur la fonction du développement au droit international des investissements. J’ai été consultant des Nations unies pendant un temps au Brésil. Je suis professeur universitaire à la faculté du centre universitaire de Brasilia et à l’Université de la Sabanas, en Colombie, où je suis professeur invité une fois par an.

Il est rare qu’on voie un jeune Mauricien faire carrière en Amérique Latine, notamment au Brésil. Vous кtes-vous bien adapté а ce pays ?
C’est l’endroit où j’ai toujours voulu être, parce que je ne me suis jamais senti dans ma peau à Maurice. J’avais toujours eu l’impression d’avoir une charge trop grande à porter. Cela est lié au fait communautaire dans l’île. À Maurice, on s’identifie aux communautés pour se définir. Or, depuis assez jeune, je n’ai pas d’identification communautaire. Je n’ai pas de religion.

À Maurice, si on ne fait pas partie d’une case, on est anormal. Donc, j’ai toujours cherché des sociétés où ces cases n’existent pas. Au Brésil, il y a d’autres cases, bien entendu. Il y a des cases plus sociales et un certain type de racisme. Toutefois, il n’y a pas une case communautaire. On n’est pas identifié par rapport à sa couleur de peau ou à une communauté définie. Au Brésil, je me suis rendu compte que personne ne me demandait d’où je venais et ne s’intéressait à mon identité personnelle. S’il voulait savoir d’où je venais, c’était surtout par curiosité, et non pas pour me mettre dans une case. Il y a un métissage très abouti au Brésil. Je m’y plais beaucoup.

J’ai travaillé longtemps en France et travaille beaucoup avec les universités françaises, mais après mes études, j’ai voulu voir ce qui se passe ailleurs. Georges Moustaki disait : Je n’ai pas des racines, mais des jambes. C’est un peu mon cas. Je n’ai pas vraiment de racines. Ce sont mes jambes qui me portent.

Seriez-vous surpris d’apprendre qu’un récent sondage indique qu’un tiers des personnes interrogées reconnaissent qu’ils sont des origines ethniques et culturelles mélangées ?
À vrai dire, pour moi, ce n’est pas important. Je suis Mauricien parce que je suis né à Maurice. J’aurais pu être Sénégalais. Je m’identifie par rapport à autre chose, comme aux affinités que j’ai avec des amis en fonction de la littérature, du sport…

Je n’ai pas ce réflexe de me demander quelle est ma communauté. Ce que j’aime au Brésil, c’est qu’on n’a pas besoin d’avoir ce réflexe. On n’est pas jugé en fonction d’où on vient. Je n’idéalise pas le Brésil et ses problèmes sociaux, mais sur le plan communautaire, je me sens mieux.

Vous dites que les Chagos vous ont attiré vers des études de droit. Est-ce que ce dossier fait toujours partie de vos activitйs universitaires ?
Bien sûr. Pendant que je faisais ma thèse de doctorat, j’ai travaillé un peu en filigrane avec les Chagossiens. J’ai rencontré Olivier Bancoult. J’ai un livre qui est en construction sur les Chagos. Il est toujours en phase initiale. Je donne aussi un cours en droit international public et j’en parle beaucoup. J’ai une méthode inductive lorsque j’enseigne.
J’explique le droit par rapport à une affaire complexe. J’utilise les Chagos au Brésil pour expliquer le droit international. Les étudiants sont très contents d’apprendre un monde nouveau, d’autant plus que le Brésil est un pays continental et que la population a tendance à rester concentrée sur ce qui se passe chez eux, comme aux Etats-Unis.

Vous revenez souvent а Maurice. Qu’est-ce qui vous retient au pays ?
Ma famille est à Maurice. J’ai des amis très proches et c’est très important pour moi. Les Chagos sont aussi une cause qui m’est chère. Je suis un fervent défenseur de la souveraineté mauricienne sur les Chagos et du droit de retour des Chagossiens sur leurs terres.

Est-ce vous rencontrez des Mauriciens au Brésil ?
Il n’y en a pas beaucoup. Je suis chercheur à l’observatoire de l’immigration international et il arrive qu’on me passe des statistiques, et j’en vois un de temps en temps. En 2014, quelques-uns étaient sur le territoire brésilien en raison de la Coupe du Monde. Après, je pense qu’il y a un ou deux.

Est-il facile d’obtenir un visa d’entrйe au Brésil ?
De nos jours, non. Il y a une nouvelle loi sur la migration qui facilite l’entrée des étudiants étrangers et, aujourd’hui, le Brésil adopte une politique d’attraction de la main-d’œuvre étrangère qualifiée. Lorsque je suis arrivé, cette loi n’existait pas. L’entrée au Brésil était alors compliquée en termes administratifs. La procédure bureaucratique était lourde et pesante. L’avantage, maintenant, c’est que la loi est comparable à la législation française. Il y a un traitement plus humanisé du traitement des étrangers. En France, les gens se faisaient parfois renvoyer parce qu’ils n’avaient pas un document ou la photocopie d’un document. Ce n’est pas le cas au Brésil.

En vous écoutant, on se rend compte que vous кtes un brillant produit de l’йducation mauricienne, et pourtant, dans votre livre, “Face au tableau noir”, vous кtes trиs critique par rapport а l’éducation de votre pays. Quel est le problème ?
Je ne sais pas si je suis un brillant produit, mais j’ai travaillé dur. Je me suis rendu compte que cela ne servirait pas à grand-chose d’être un rebelle et de vouloir changer le système.

Je savais que pour partir vers d’autres horizons, il fallait jouer selon les règles du jeu et être un bon élément dans le système éducatif mauricien. C’était ma motivation principale. Je dois reconnaître que j’ai eu la chance de rencontrer des enseignants qui étaient brillants, et qui me donnaient une lueur d’espoir.

J’ai aussi fait l’Alliance française et j’ai connu des enseignants qui m’ont positivement marqué. Cela a contribué à m’ouvrir d’autres horizons et à ne pas me limiter au domaine académique et aux manuels scolaires. J’ai fréquenté des bibliothèques et j’ai découvert d’autres horizons par la lecture. C’est surtout cela qui m’a aidé.

Comment vous est venue l’idée d’écrire “Face au tableau noir” ?
L’idée du tableau noir est venue d’un livre que j’étais en train d’écrire sur l’oisiveté. C’était un texte littéraire. J’avais pris contact avec les représentants de la maison Vizavi et ils avaient lu un premier jet. Ils trouvaient que je parlais beaucoup de l’école, bien que le thème était l’oisiveté, mais je traitais le sujet de manière littéraire, et d’un point de vue d’enfant et d’adolescent, je considérais que c’était quelque chose de mal vu. Un enfant qui n’était à rien faire à l’école était considéré comme un bon à rien, un paresseux. La conclusion est que c’était trop abstrait et n’attirerait pas l’attention du lecteur, d’où la suggestion de focaliser le texte sur l’école. Et c’est ce que j’ai fait.

Dans le texte, l’oisiveté est en filigrane. Après, on a délimité le sujet sur l’école, parce qu’il est vrai que c’est un sujet important à Maurice. Il y a toujours des réformes qui se font. J’ai l’impression qu’on ne l’a pas calibrée encore. On cherche. On a pensé que cela s’inscrivait dans le cadre des discussions du moment. Je n’ai pas la prétention de changer quoi que ce soit. C’est un livre littéraire et un programme politique. C’est cela la genèse du livre.

Les critiques а Maurice, dont Amenah Jahangeer-Chojoo, présentent votre livre comme un pavé jeté dans la mare mauricienne, et qui interpelle sur l’éducation formelle pratiquée chez nous. Est-ce que vous gardez un mauvais souvenir de l’éducation mauricienne ?
Je n’ai pas un bon souvenir de manière générale. À l’École du Nord, cette semaine, les enfants me demandaient mon avis sur l’école. La façon la plus simple que j’ai trouvée pour répondre était de dire que je ne prenais pas plaisir à y aller. L’école primaire, surtout, n’était pas du tout agréable. Au secondaire, les relations amicales étaient différentes, et j’ai eu de très bons amis là-bas. Il n’y avait pas une motivation liée à l’école, à l’institution et au système. J’ai été attiré par autre chose.

Qu’est-ce qui avait entrainé ce dégoût pour l’école ?
Plusieurs choses. L’oppression de ne pas avoir une grande liberté de réflexion. Il y avait beaucoup de leçons à apprendre par cœur. J’ai toujours voulu comprendre pourquoi on me demandait de faire quelque chose. On me disait qu’il fallait apprendre cela parce qu’il y avait un examen. On ne cherchait pas la réflexion. Cela a changé au niveau du HSC, car nous n’étions pas habitués à le faire depuis le départ. À ce niveau, nous n’allions pas inventer une capacité indépendante de réflexion. La chance que j’ai eue était que mes parents m’avaient inscrit à l’Alliance française, où on nous provoquait. On nous demandait de lire un texte, avant de nous demander : « Tu en penses quoi ? » Petit à petit, on a appris à problématiser un sujet. Cela m’a aidé. Et ce n’est pas un hasard si, après la HSC, à choisir entre des bourses en Angleterre, en Australie ou en France, j’ai choisi la France.

Vous parlez йgalement des leзons particuliиres…
Je parle des cours particuliers, qui sont devenus une institution à Maurice. Ce ne sont pas des leçons. C’est l’école après l’école, pour faire de l’apprentissage en masse. Je me souviens de m’être inscrit aux leçons particulières d’un enseignant d’économie. Au moins, lui, j’aimais sa pédagogie. Il nous incitait à lire des journaux, à lire l’Economist à la bibliothèque, et nous donnait des indications d’ouvrages et de livres qui n’étaient pas dans le système. Cela nous forçait à lire et à nous remettre en question. C’est un des aspects positifs que je retiens.
Je ne parle pas au nom d’une génération. Peut-être que mes pairs avaient eu une expérience plus agréable et différente. Je pense que lorsqu’on va à l’école, cela doit être agréable, non seulement pour y voir des amis, mais aussi pour être avec le corps enseignant et participer à des activités qui nous lancent.

Vous avez rencontré cette semaine des enseignants au MIE ainsi que des йlиves а l’école du Nord. Quelle idйe vous faites-vous de l’йducation aujourd’hui а Maurice ?
J’ai vraiment beaucoup apprécié les commentaires des collègues du MIE. Ils étaient tous très intéressés. Pour le peu de temps que j’y suis resté, j’ai constaté une convergence vers une éducation flagrante. Une collègue nous a expliqué les méthodes qu’elle applique en cours. Si cette génération, actuellement au MIE, arrive à transmettre cette pédagogie, alors la prochaine génération bénéficiera d’une pédagogie plus ouverte qui suscite la réflexion et l’autonomie.
À mon époque, les enseignants répétaient ce qu’ils avaient eux-mêmes appris, que ce soit en termes de leçon ou de méthode de cour, voire de punition corporelle. Je ne porte pas de jugement, mais c’est comme cela que cela se faisait.

D’oщ vient le problème ? Des enseignants ou du systиme ?
Je pense que c’est systémique, parce que certains enseignants étaient très bien et arrivaient à prendre des libertés par rapport au système, qui favorise une standardisation de la façon d’enseigner ou d’être sévère afin de ne pas dialoguer avec les étudiants. Pour eux, la hiérarchie est importante. Je ne conteste pas, mais il faut inciter les élèves à participer à leur propre formation. Auparavant, c’était unilatéral, et on avait l’impression d’avoir affaire à des enseignants sourds et des élèves muets. On écoute et on notait sans remettre en question ce que disent les enseignants.

Beaucoup d’observateurs constatent le développement d’une fracture au niveau de l’éducation mauricienne. Ceux qui ont les moyens financiers choisissent de plus en plus les institutions privées et les autres, les institutions publiques…
C’est vrai que cette question a été évoquée avec des amis cette semaine. Ils m’ont fait remarquer qu’à Maurice, il y a cinq écoles françaises pour un peu plus d’un million d’habitants, alors qu’au Brésil, il y a trois écoles, à Brazilia, à San Paulo et à Rio pour 220 millions d’habitants.

Il n’y a pas uniquement que les écoles franзaises а Maurice, puisque les écoles privées se multiplient…
Je cite les écoles françaises parce que cela démontre la recherche d’un autre système. Je pense que si pour l’instant il n’y a pas plus de demandes vers ces écoles, c’est dû au coût. Je ne sais pas ce qui se produirait si les écoles privées étaient gratuites ou pratiquaient un coût moins élevé.

Le problème, c’est que le systиme actuel produit plus de 30% d’йchec au niveau du primaire. Comment corriger cela ?
Je ne sais pas comment corriger cela, mais c’est le symptôme de quelque chose qui ne fonctionne pas correctement. S’il y a des enfants qui terminent le primaire en ayant des problèmes de lecture, etc., cela démontre qu’il y a quelque chose qui cloche. Il faut qu’il y ait une réforme qui aille du haut vers le bas, et pas de petites réformes. Peut-être qu’il faut commencer par éviter la tendance consistant à mettre le nom d’un gouvernement derrière une réforme. Il faut commencer à penser aux enfants pour les générations à venir, peu importe la couleur politique.
Les sujets comme l’éducation et la santé, qui relèvent des prérogatives de l’État, ne doivent pas être teintés politiquement. Il faut réunir tous les gens autour de la même table, même ceux qui ne sont pas d’accord, et rechercher des points de convergence et essayer de construire ensemble un système éducatif durable. Et non pas se livrer à des réformes tous les cinq ans. Les enfants ne doivent pas être utilisés comme cobayes pour tester le système et voir si cela marche ou pas. Cela peut créer des générations sacrifiées.

Pour vous, l’éducation, c’est quoi ?
Je pense que c’est la capacité de transmettre à une génération des valeurs qui font des enfants, des adolescents, des collégiens, des citoyens respectueux, peu importe le métier qu’ils choisissent. On peut former de bons ingénieurs, de bons techniciens avec les systèmes robotique, mais il faut savoir que ces techniciens vivent en société.

L’éducation ne se limite pas à offrir des compétences techniques à quelqu’un pour, par exemple, qu’il puisse être pilote d’avion ou médecin. L’éducation doit aussi incorporer une dimension humaniste en considérant que ces gens travailleront avec d’autres personnes dans la société.
Il faut qu’il y ait un respect mutuel. L’éducation doit être basée sur l’idée qu’on peut ne pas être d’accord sur plein de choses, mais qu’on mourrait pour qu’on puisse les exprimer. Si nous formons un bon avocat, mais qu’il ne peut vivre en bonne relation avec ses voisins, et la société de manière générale, à quoi cela sert-il ? Il faut former quelqu’un qui s’agrège à la société de par sa compétence, mais aussi par sa manière d’être, en étant respectueux envers les autres et en ayant de l’empathie. Il faudra penser davantage à la fonction sociale de l’éducation, et non uniquement à la fonction technique.

À l’université de Brasilia, je dirige une clinique Entreprises, droits humains et politiques publiques, qui fonctionne comme un cabinet d’avocats au sein de l’université. Cette clinique réunit des professeurs et des étudiants chercheurs, et nous travaillons pro bono pour ceux qui ont besoin de nos compétences. Nous recevons des demandes, entre autres, d’ONG travaillant avec les communautés indigènes. Nous avons déjà fait des consultations pour le gouvernement brésilien. Lorsque nous pouvons aider, nous devons le faire. Il y a la fonction technique qui est articulée avec la fonction sociale. Dans mon cas, en tant que professeur de droit, cela éveille les étudiants et les empêche d’être nombrilistes. Même s’ils sont très bons dans leurs fonctions, ils doivent se connecter à la société. Il se pourrait qu’il y ait une lacune dans ce sens à Maurice.

Peut-on comparer le systиme mauricien au systиme brйsilien ?
C’est peut-être un peu plus ouvert, mais il existe encore un examen très important qui serait l’équivalent du HSC ici. Il y a des cours préparatoires pour passer des examens, même à l’université. J’étais étonné de voir à mon entrée à l’université que le par cœur était très présent. J’ai une méthode d’enseignement alternative. Je travaille avec le droit appliqué et j’essaie de leur donner ce goût de la pratique. Je commence le cours en leur donnant l’épreuve de droit à la fin de semestre. Cela peut être les Chagos. Ainsi, pendant tout le semestre, ils pourront faire de la recherche, utiliser les éléments qu’on voit en cour. À la fin du semestre, une plaidoirie est prévue. Chacun représente tel État et plaide. Il faut provoquer pour qu’ils puissent se mettre de l’avant.

Un dernier mot sur l’école а Maurice aujourd’hui. Quelle place doit occuper l’éducation supérieure ?
Il serait prétentieux de donner un avis tranché et fourni, vu que je ne vis pas à Maurice. De manière générale, il y a un problème dans la mécanisation de l’école. Je suis heureux qu’au MIC on ait une volonté de changement. Je me demande s’il ne faudrait pas une force motrice pour changer le système et inclure d’autres matières.

Je ne comprends pas pourquoi on n’étudie pas d’autres langues étrangères. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas d’étude de philosophie, pourquoi on n’étudie pas l’histoire d’autres pays et d’autres continents. S’il y avait d’autres matières qui ne sont pas dans le système actuel, cela créerait des vocations qui permettent aux étudiants de se livrer à l’art et au sens plastique, entre autres.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -