(Finance Bill) Bhagwan : « La main invisible d’Al Capone sur les courses au Champ-de-Mars »

Rajesh Bhagwan a consacré son intervention sur le Finance Bill à la sphère hippique. Il n’y a pas été de main morte en qualifiant la Gambling Regulatory Authority de « honte nationale » tout en dénonçant de manière véhémente « la main invisible d’Al Capone sur les courses hippiques au Champ-de-Mars ». Il a saisi cette occasion pour annoncer qu’il briguera un dixième mandat lors des prochaines élections générales. Il n’a pas manqué de taquiner le Speaker, Sooroojdev Phokeer pour lui dire qu’« il ne sera pas là lors de cette prochaine législature ».

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Le député du MMM a d’emblée rappelé les efforts consentis afin que le rapport Parry soit rendu public, et s’est souvenu des déclarations de sir Anerood Jugnauth contre ce qu’il avait qualifié alors de « nasyon zougader » au moment où le rapport avait été déposé au Parlement. Depuis 2015, a-t-il expliqué, il y a eu la GRA. Et de dénoncer alors la mainmise d’un conseiller du Premier ministre sur cette institution et d’estimer qu’il faut « à tout prix remplacer les membres du conseil d’administration » de la GRA. « Alors qu’on parle maintenant de restructuration, un Al Capone veut avoir la mainmise sur l’organisation des courses », a-t-il critiqué, tout en ciblant également un dénommé D.B. Senior Adviser au Prime Minister’s Office et « gran manitou à la GRA ».

Rajesh Bhagwan s’est en outre interrogé sur « la raison pour laquelle le gouvernement veut devenir un organisateur de courses, alors qu’il aurait dû concentrer toute son énergie sur les problèmes de l’heure auxquels le pays est confronté ». Il poursuit : « Le gouvernement veut établir le calendrier, la programmation, recevoir les entrées et publier le programme officiel. Ajouté à cela, il veut octroyer les licences à toutes les parties prenantes, même les commentateurs, et procéder à la nomination des commissaires. »

L’intervenant affirme qu’il n’aurait « rien trouvé à redire si c’était la pratique dans le monde », ce qui n’est pas le cas, dit-il. « Je dénonce toutes ces manœuvres. Les intentions du gouvernement sont de nature cynique et malsaine. Il veut tout accaparer », a-t-il lancé, tout en reconnaissant que le Mauritius Turf Club n’est pas exempt de tout reproche. « Toutefois, il faut reconnaître que contre vents et marées, le MTC a “deliver the goods” ».

Poursuivant son intervention, Rajesh Bhagwan a observé que la GRA « a donné des directions irrationnelles dans le but d’asphyxier le MTC. Le gouvernement veut la mort du MTC au profit de Monsieur Marye Pike, alias Lotri blan. Tout le monde sait que c’est celui qui a financé les élections », a-t-il dit, avant d’être interrompu par le Speaker.

Le député a par ailleurs considéré que l’image du pays « est ternie au niveau international ». Rajesh Bhagwan a estimé que « l’idéal aurait été de mettre les représentants du MTC et de la GRA autour d’une table et d’apporter les changements qui s’imposent ». Et d’accuser le conseiller du Premier ministre d’avoir « refusé d’adopter cette voie ».

Rajesh Bhagwan a finalement accusé la GRA d’avoir « failli à sa tâche en ce qui concerne les paris illégaux ». Alors que la GRA se présente comme une organisation indépendante, Rajesh Bhagwan fait part de son étonnement que le président de cette organisation « se soit permis d’insulter un employé du MTC en le menaçant d’expulsion » du pays. « La GRA est une honte nationale ! » a-t-il terminé.

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