Elle dit avoir été injustement démise de ses fonctions alors qu’elle a travaillé pendant plus de neuf ans, et ce sans reproche. Pravita Demungur, qui exerçait en tant que “General Worker” au Mauritius Examinations Syndicate (MES) sur une base contractuelle, exige qu’elle soit réintégrée au plus vite à son ancien poste. Elle a été remerciée en septembre 2017. Cette habitante du sud reconnaît avoir pris du retard pour retrouver son emploi car « je ne savais pas quels sont les moyens pour faire entendre ma voix ».
Ayant pris connaissance des institutions qui existent, elle a écrit à l’Equal Opportunitites Commission (EOC), au ministère de l’Emploi et à l’Ombudsman. Elle attend un verdict de l’EOC. « Mes collègues ont obtenu leur lettre de recrutement, mais pas moi. Comment cela peut-il se faire ? Je suis la première personne à avoir été recrutée sur une base temporaire au MES », dit-elle, ajoutant qu’elle a pris de l’emploi suivant les procédures de cette institution.
Pravita Demungur fait ressortir que, chaque année, elle voit défiler de nouvelles personnes qui travaillent temporairement. « Certaines restent et d’autres partent. J’ai choisi de rester et j’ai accepté toutes les conditions du travail », dit-elle. Cette mère de famille dit que c’est après six mois que le MES a eu recours à « un prétexte pour dire que je n’ai pas les qualifications requises ». Elle affirme qu’on aurait dû l’informer que son nom n’est pas sur la liste du ministère de l’Emploi envoyée au MES pour recruter ceux qui ont travaillé sur une base contractuelle. Pravita Demungur indique qu’elle ne travaille pas et que son mari n’a pas d’emploi non plus. Malgré le fait qu’elle soit sur une base temporaire, elle avait obtenu une augmentation graduelle de son salaire.
Pravita Demungur avance qu’elle n’a pas obtenu son boni de fin d’année en 2018 alors qu’elle en recevait toutes les années durant lesquelles elle a travaillé. « Je dois retourner à mon ancien poste. Qui me donnera un travail à cet âge ? Je dois marier ma fille et j’ai un prêt à payer pour la construction de ma maison », dit-elle. Contactée pour sa version sur cette affaire, la directrice du MES, Brenda Thanacoody Soborun, avance que Pravita Demunger travaillait sur une base contractuelle. « On recrute quelques personnes sur une base contractuelle à l’approche des examens. Toutefois, ces personnes n’ont pas le droit de demander d’être recrutées pour ce poste sur une base permanente », explique la directrice générale.
Par ailleurs, elle fait ressortir que, lorsque le MES recrute, personne n’a le contrôle car les recrutements sont effectués sur des critères auxquels doivent répondre les candidats. « Nous travaillons selon la liste que nous donne le bureau de l’emploi », précise-t-elle. Brenda Thanacoody Soborun fait également ressortir que Pravita Demungur n’a pas le CPE alors que le poste de “General Worker” en exige. Par ailleurs, elle souligne que, depuis trois ans, le MES a cessé de recruter des contractuels mais des personnes sur une base permanente.