Cinq personnes blessées lors de l’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg (est de la France) il y a une semaine sont toujours hospitalisées et la cellule d’aide psychologique aux victimes a déjà accueilli près de 700 personnes, ont annoncé les autorités régionales.
L’attentat a fait 5 morts et une dizaine de blessés, dont cinq ont pu regagner leur domicile, a précisé mardi le préfet du Bas-Rhin (est), Jean-Luc Marx, en marge d’une réunion de la Commission locale d’aide aux victimes (Clav).
La cellule d’aide aux victimes et de soutien psychologique mise en place dès le lendemain de la fusillade « aura reçu près de 700 personnes », a-t-il ajouté.
Le centre d’accueil déployé dans un premier temps doit fermer ses portes mardi soir et être remplacé par un autre lieu mercredi dans le centre-ville de Strasbourg. Mis à disposition par la ville, il continuera à accueillir les victimes sur le long terme.
« Le suivi des victimes dans la durée est important, certaines personnes ne vont pas venir spontanément tout de suite, mais dans plusieurs mois », a ainsi souligné Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes.
« Nous l’avons vu dans d’autres attentats, c’est important d’avoir un lieu où elles puissent trouver tous les éléments dont elles ont besoin, sur la réparation de leur préjudice, sur le logement ou des droits spécifiques dont elles ont besoin de connaître l’existence », a-t-elle énuméré.
« Il y a un besoin très fort de prise en charge du stress post-traumatique chez certaines victimes parce que les images reviennent, la peur revient, et là, l’aide des psychologues et des médecins est fondamentale », a ajouté Elisabeth Pelsez.
Le 11 décembre au soir, Chérif Chekatt, un délinquant multirécidiviste de 29 ans, fiché S (pour Sûreté de l’Etat) pour radicalisation islamiste, a pénétré dans le centre historique de Strasbourg, armé d’une arme à feu et d’un couteau avant d’attaquer des passants à plusieurs endroits et de parvenir à s’enfuir. Des témoins l’ont entendu crier « Allah Akbar ! ».
Il a été retrouvé et tué par des policiers jeudi soir dans une rue d’un quartier de Strasbourg où les forces de l’ordre avaient perdu sa trace.
La France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent de 2015.
© AFP