Le jeudi 22 février, un entrepreneur, accompagné de ses ouvriers, a abattu plusieurs arbres sur une propriété privée, appartenant à la famille Régnard, mais qui dépassent sur la route. Les propriétaires déplorent que l’entrepreneur ait débarqué sans informer et se soit même permis d’abattre des arbres dans l’enceinte de la propriété.
Afin d’améliorer la sécurité routière, des entrepreneurs ont eu des contrats pour abattre tous les arbres qui dépassent sur le bord des routes. Ainsi, dans la journée du jeudi 22 février, des entrepreneurs se sont rendus sur la propriété de la famille Régnard, à Moka, pour abattre des arbres dont les branches dépassent les limites de la propriété et penchent sur la route principale. « Nous avons reçu l’ordre de venir abattre les arbres qui dépassent sur la route principale, une route très fréquentée », nous lance un des ouvriers sur place.
Mais Jean-Luc Régnard, un des héritiers de la propriété Les Rayons Moka, déplore que l’entrepreneur ne l’ait pas averti de son arrivée et qu’il se soit permis d’entrer sur une propriété familiale pour abattre des arbres. « Nous comprenons qu’il est important de couper les branches qui dépassent sur la route. Mais, les ouvriers n’ont aucun droit de débarquer sur une propriété privée, sans permission, et d’abattre des arbres qui se trouvent à l’intérieur. Ils ont carrément violé les droits de propriété et nous ne comptons pas rester les bras croisés », martèle-t-il.
Jean-Luc Régnard explique que la propriété se situe sur un terrain en hauteur, s’étendant sur une superficie d’un arpent et 20 perches. Selon lui, l’abattage des arbres sur le bord de la propriété risque de causer de l’érosion, d’autant que les grosses averses sont fréquentes en cette période. « Je comprends qu’il faille impérativement élaguer les arbres pour assurer la sécurité routière. Mais, quelle est l’utilité d’abattre les arbres eux-mêmes. Au contraire, cela va poser plus de problème à la sécurité routière, s’il y a érosion du terrain », fait-il ressortir.
Jean-Luc Régnard dit avoir averti toutes les autorités concernées, dont le Forestry Service. De plus, il explique que la propriété Les Rayons Moka est un endroit historique, tout comme le Château Val-Ory. « Les Rayons Moka, ce n’est pas seulement une propriété familiale, c’est aussi une maison historique. La maison a été habitée par deux princesses iraniennes dont le père était un exilé politique, pendant la Deuxième guerre mondiale. Alors que le Shah d’Iran était à Maurice, le gouverneur a demandé à mes parents de laisser ses filles, deux princesses iraniennes, vivre ici. Aujourd’hui, la propriété compte neuf héritiers et nous ne sommes pas en bons termes », dit-il.