Un certain Roomesh a été traduit devant la magistrate Véronique Kwok Yin Siong Yen pour atteinte sexuelle sur une mineure de moins de 16 ans sous l’article 249 (4) du Code criminel. La présidente de la division criminelle de la Cour intermédiaire a acquitté au bénéfice du doute l’accusé, qui a plaidé non coupable.
Selon la jeune fille (née le 14 février 1993 et âgée de 14 ans à l’époque), les faits allégués se sont produits le 17 mars 2007. Selon sa déposition, elle soutient avoir rencontré un certain Roomesh à Rose-Hill. Ils se rendent dans un restaurant où il y avait des cabines. L’accusé l’a alors embrassée. Ils ont eu ensuite des rapports sexuels. La victime présumée précise n’en avoir pipé mot à personne.
L’adolescente dit avoir toutefois rencontré de nouveau, soit le 26 mai 2007, l’accusé dans un autre restaurant disposant de cabines. Le prévenu a eu une nouvelle fois des relations sexuelles avec elle. La jeune fille souligne que personne ne pouvait savoir ce qui se passait à l’intérieur de la cabine qu’ils occupaient vu qu’il y avait un rideau.
La plaignante affirme qu’à cette époque elle avait l’habitude de rencontrer son ami le samedi. Elle lui a dit qu’elle était en Form III. L’adolescente a fini par dévoiler à sa mère sa relation avec l’accusé. Au cours de son contre-interrogatoire, la victime présumée a fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas aller de l’avant avec cette affaire et a refusé de répondre aux questions de la poursuite.
Roomesh a quant à lui récusé les accusations portées contre lui. Dans sa version, il aurait rencontré la jeune fille le 20 janvier 2007, jour durant lequel ils auraient discuté dans un restaurant des problèmes que l’adolescente avait avec ses parents. L’accusé déclare que la victime présumée lui a dit qu’elle allait avoir 17 ans en février 2007 et qu’elle était en Form V. Il a confirmé avoir embrassé la fille à une autre occasion. Il a cependant soutenu n’avoir jamais eu de relations sexuelles avec elle.
En mars 2007, Roomesh aurait informé l’adolescente qu’ils ne se rencontreraient plus car il était un homme marié. Il a soutenu qu’il était resté en contact avec elle par téléphone, craignant qu’elle ne se suicide. Ils se seraient ainsi rencontrés à plusieurs reprises.
Le jeune homme a reçu en juin 2007 la visite du père de la plaignante, qui lui a alors appris que sa fille n’avait que 14 ans. Il a affirmé avoir été choqué et a nié avoir eu des relations sexuelles avec elle.
La magistrate Véronique Kwok Yin Siong Yen a rayé les charges contre l’accusé. Elle a soutenu que la crédibilité de la plaignante n’a pu être établie, cette dernière ayant refusé de répondre aux questions de l’avocat du parquet. La présidente de la division criminelle de la Cour intermédiaire a ainsi soutenu que le bénéfice du doute devait être accordé au jeune homme, vu que la poursuite n’a pas été en mesure de prouver sa culpabilité.
COUR : L’accusé acquitté au bénéfice du doute
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