Les moyens disponibles pour conquérir les nouveaux marchés sont insuffisants

Le secrétaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie accueille favorablement les mesures fiscales « contenues dans le budget, en particulier l’abolition de la taxe sur les intérêts, la taxe de solidarité… Cette image conflictuelle a été introduite dans le budget l’année dernière ». Dans l’entretien accordé au Mauricien, Mahmood Cheeroo salue l’approche intéressante adoptée par le budget sur le plan social. « Une approche nouvelle qui va directement à la racine du problème », souligne-t-il. Il estime cependant qu’il n’y a pas suffisamment d’efforts pour soutenir la productivité et l’innovation sur lesquelles dépend la survie du pays.
La Chambre de Commerce et d’industrie a toutes les raisons d’être satisfaites des mesures budgétaires. Qu’en pensez-vous ?
La philosophie du budget reste inchangée dans les grandes lignes par rapport à la stratégie en 2006 lorsque le ministre des Finances a essayé d’ouvrir le pays au monde avec un système de doing business transparent. L’année dernière, la Chambre de Commerce avait souligné certaines incohérences créées par rapport à la volonté de donner à Maurice une fiscalité simple et basse. Avec l’abolition de la taxe sur les intérêts, la taxe de solidarité… l’actuel ministre des Finances a corrigé cette image conflictuelle et renforcé la philosophie qui existait déjà dans le budget.
Dans le cadre de la présentation du budget, les ministres des Finances ont toujours voulu établir un équilibre entre l’économie et le social. Cela a été le cas cette fois tout en cherchant à établir un équilibre sur le plan comptable et financier afin que le budget soit viable.
Si le ministre des Finances reste dans les paramètres d’une philosophie budgétaire, il innove dans le sens où il adopte ce qu’il qualifie de problem solving. Contrairement à ceux qui choisissent de parler des grands axes économiques, il procède par petites touches. À chaque problème économique, il apporte une solution. C’est le cas également en ce qu’il s’agit des questions d’ordre social avec la pratique d’une politique de micro ingénierie sociale. Il réussit très bien en cherchant à trouver des solutions concrètes à chaque problème. Par exemple, pour aider à résoudre le problème de délabrement des logements sociaux dans les complexes de la NH$DC, il propose l’institution des syndics, à l’intention des enfants en difficulté dans leurs études scolaires, il propose des « summer schools », à ceux qui travaillent à temps partiel, comme les femmes des ménages, il cherche une solution à leurs problèmes.

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